Route du maquis (guérilla anti-franquiste) : Les Planes-Cantonigròs
9 heures30 km
Modéré
En 1944, avec la libération du sud de la France de l'occupation nazie, les exilés républicains qui avaient combattu avec la Résistance française ont commencé à s'infiltrer en Catalogne et à s'organiser pour provoquer la chute du régime franquiste. Le PSUC voulait créer l'Agrupació Guerrillera de Catalunya et il était nécessaire de garantir des itinéraires sûrs (maisons d'agriculteurs pour le ravitaillement, cachettes, chemins, etc.) pour les unités de maquis, qui devaient créer des bases de guérilla à travers lesquelles attaquer le régime, à la fois avec des actions militaires et de la propagande politique.
Dans la clandestinité, un réseau de routes a été créé qui reliait le sud de la France à Barcelone, et qui s'étendait à travers la Catalogne centrale pour se connecter avec des groupes en Aragon, et vers le sud, pour contacter des unités du Pays de Valence. Militants et combattants, des armes et slogans politiques, pamphlets et propagande circulaient secrètement le long de ces routes pour renforcer la résistance et préparer la lutte définitive contre Franco. La mémoire de ces routes clandestines a également donné naissance à des mythes et légendes, liés à des affrontements avec la Garde civile ou à des représailles dans les maisons paysannes qui les soutenaient.
Cet itinéraire allait du Vallespir à la Plana de Vic et se faisait de nuit. Le trajet, pendant près d'une semaine, partait de La Manera ou de Serrallonga, il traversait la frontière par le Coll de les Falgueres et se dirigeait vers Talaixà. Il évitait Oix, où se trouvait une caserne de la Garde civile, en passant par les montagnes de Santa Bárbara de Pruneres et de Sant Eudald de Jou. Il traversait la rivière Fluvià sous la falaise de Castellfollit et remontait Sant Julià del Mont pour atteindre Santa Pau. Les maquis continuaient vers Les Medes et Sant Esteve de Llémena, où ils avaient des maisons de soutien pour se reposer et continuer vers les Planes d'Hostoles. Là, à la périphérie du village, la famille du guide Josep Boada leur fournissait de la nourriture et des informations et ils pouvaient se reposer pendant la journée. A la tombée du jour, ils continuaient leur voyage sur les falaises du Phare vers Rupit. Selon les circonstances, de Rupit ils se rendaient à Cantonigròs ou à Montdois, pour traverser le Ter par le pont de Querós. Le parcours se terminait aux gares des Hostalets de Balenyà, Centelles ou Aiguafreda, qui étaient moins surveillées.
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